Un peu d'histoire

Andoumont

Au IX e siècle, la 'Villa impériale' de Jupille possédait un oratoire dans la région, la première église du domaine, autour de laquelle s'étendaient des champs cultivés. Au départ des différentes fermes des alentours, dépendantes de la villa, se sont formés des hameaux et des villages le long des ruisseaux, à flanc de coteaux ou sur les plateaux, comme Andoumont et Gomzé. La formation de ces hameaux remonte probablement au X e siècle.

Les seigneurs de Haut-Fraipont, avoués des princes abbés de Stavelot pour le 'quartier' de Louveigné acquirent presque tous les droits seigneuriaux sur Andoumont et le moulin de Mosbeux, qui étaient pourtant terres impériales puis terre des Evêques de Liège.

En 1621, le voué de Louveigné vend à l'abbaye de Stavelot tout ce qu'il possède à Louveigné. Au moins, à partir de 1294 existent 'deux cours (possessions seigneuriales) à Gomzé. A la fin du XV e siècle, le château de Gomzé est sous la dépendance des 'de la Marck' En 1488, Everard de la Marck y tient enfermé durant 3 ans plusieurs grands seigneurs, dont Jean de Hornes. Le château actuel construit à l'emplacement de l'ancien, date du début du XVIII e siècle.

Quant à Andoumont, les premiers textes relatant l'existence d'une 'cour' datent de 1386.

Coeur-village-AndoumontCoeur-village-Andoumont

De la salle vers le village

  • La salle "Le TiIIeuI"
    Le bâtiment construit dans la 2ème moitié du XIX e siècle regroupait la maison communale, l'école, la bibliothèque et la maison de l’instituteur.
  • Les bornes-fontaines
    Plusieurs bornes-fontaines existent encore dans le village. Témoins du développement de la sidérurgie en Wallonie au XlX e siècle, elles étaient destinées à alimenter le village en eau potable. Il s'agit de pompes en fonte de type Dewandre (Liège) que |'on retrouve dans toute la Wallonie.
    Elles viennent récemment d’être restaurées (la partie supérieure manquante a été remplacée et repeinte) et leurs abords ont été aménagés avec l'aide de la commune.
  • Les-bornes-fontaines
    tilleuls

  • Les tilleuls
    En haut du village, nous retrouvons un groupe de 8 tilleuls remarquables.
  • La source
    Envahie par la végétation, les habitants ont organisé des journées de nettoyage de la source du haut du village. Ils ont retrouvé l'ancien bac-abreuvoir en pierre qui prolonge la source. La commune a réaménagé la source.
  • Les bâtisses anciennes
    Le hameau est composé d'une série de constructions (XVII e siècle, XVIIl e siècle, XIX e siècle) en moellons de grès et de calcaire, dont la plupart des percements ont été modifiés.
    Certaines bâtisses portent encore des traces de ‘moleye‘ (voir ‘Le Rys de Mosbeux et ses industries‘)
    Rue d’Andoumont, (87?)
    C’est une imposante construction (monument classé Ie 04-08-88) en moellons de calcaire du milieu du XVIlle siècle. Elle est entourée d'une muraille en moellons de calcaire percée d'une entrée délimitée par deux piliers à refends. La façade s'ouvre sur une cour pavée. La belle fontaine adossée à la muraille était encadrée de deux arbres centenaires; elle est prolongée par sa réplique de l'autre côté du mur.
    Descente vers le moulin et retour par le vicinal
  • batisses-anciennes-en-moellons-de-grès-et-de-calcairebatisses-anciennes-en-moellons-de-grès-et-de-calcaire

  • La chapelle
    La chapelle dédiée à Notre-Dame de Banneux a été construite en 1943. Le curé de la paroisse avait à l'époque promis de faire ériger une chapelle en l'honneur de cette dernière si tous les prisonniers de la paroisse revenaient des camps Nazis.
  • L'égIise
    Elle a été construite dans la 2ème moitié du XIX e siècle en même temps que le presbytère peu avant la reconnaissance de la nouvelle paroisse de Gomzé-Andoumont, dédiée à Notre-Dame de la Nativité et dont la fête est célébrée le deuxième dimanche de septembre. (La paroisse de Louveigné couvrait jusqu’alors Gomzé-Andoumont).

Les Forges

Les-forges

Le nom provient de l'existence de forges et de fourneaux au pied de la Côte des Foges dès le début du XV e siècle. Le bâtiment actuel, construit à l'emplacement d'un bâtiment plus ancien, date de la 1ère moitié du XVIII e siècle. L'industrie n'a réellement commencé à se développer qu’à partir de 1550 comme à Hayen,.... On extrayait dans les minières de limonite 'oxyde de fer de couleur brune).

Le Rys de Mosbeux et ses industries

Fabrication-d'un-canon-de-Damas

Le ruisseau qui traverse le village des Forges s'appelle le Rys de Mosbeux. ll prend sa source au lieu-dit “Bord-boue‘ aux environs de Louveigné, arrose Stinval, le “Grand

Soleil‘ et les Forges puis descend la vallée pour se jeter dans la Vesdre à Trooz.

Différentes petites entreprises exploitant la force de l’eau se sont implantées le long de son parcours sinueux. Le débit du ruisseau étant cependant parfois trop faible, les ‘maitres-usiniers' ont construit des réservoirs ou étangs artificiels afin de garder en permanence un certain volume d’eau permettant de continuer le travail à l’usine.
Par un système de vannes, l’eau était amenée par des biefs jusqu'aux roues des moulins.

gravure-fusil-Damas

Durant 2 siècles, le vallon a connu le développement de l'industrie armurière, jusqu'à la mécanisation. Dès la fin du XVII e siècle, la vallée de la Vesdre devient un des centres de la canonnerie Iiégeoise, Dans certains cas, certaines de ces usines sont d'anciennes forges transformées. Jusqu’au XlX e siècle, Ies usines fabriquent presqu'exclusivement des canons de fusils en fer fondu au charbon de bois et forgés à Ia main. Vers 1835, l'application de la technique du damas fait naître dans la vallée de nouveaux ateliers spécialisés dans la réalisation de canons de fusil présentant un dessin contrasté fait de baguettes et de plaques d'acier blanc et de fer noir. La principale opération faisant appel à l’énergie hydraulique, est le forage des canons. Les canons sont ensuite polis et émoulus sur de grandes meules. La 'moIeye' : ce nom désigne un type particulier de ciment lié à l'industrie armurière. Les particules de fer et de pierre provenant du polissage des canons à fusils sur les meules étaient entrainées par l’eau dans une fosse aménagée sous la meule. Le mélange y séjournait et le fer s'oxydant colorait le tout en brun rouille. C'était la moleye : on peut encore en voir quelques traces dans le village et aux alentours.

  • Le moulin de Mosbeux
  • Le moulin de Mosbeux est cité dans un texte de 1280 qui fait état des forêts appartenant à la cathédrale St-Lambert. En latin, Molendium de Musebuc (mus : marécage; buc : ruisseau) signifie moulin du ruisseau marécageux. Situé en terre Iiégeoise depuis le début du XIVe siècle, il s'agissait de l'unique moulin à grains pour les environs. Les habitants de Louveigné et des alentours (faisant partie de la principauté de Stavelot) qui s'y rendaient devaient payer une redevance. Pour remédier à cet inconvénient, l'abbé de Stavelot fit construire le moulin de Stinval, sur ses terres. Cependant, les différends continuaient entre les moulins, entre Ie voué qui touchait les revenus de la ‘banaIité' du moulin de Mosbeux et la tentation des habitants de s'y rendre pour être plus vite servis. En 1621, le ‘voué" vend à l‘abbaye de Stavelot tout ce qu’il possède à Louveigné, y compris le moulin de Mosbeux. Des mécanismes du moulin, il reste une roue à augets métallique dégradée et un aqueduc en pierre. La roue dite par-dessus reçoit l'eau à sa partie supérieure par un chenal d'amenée en calcaire qui repose sur un assemblage de grosses pierres posées sans liant.

  • La ligne vicinale Poulseur-Trooz
    Une implantation d'un réseau ferroviaire entre les vallées de l'Ourthe et de la Vesdre se concrétise en 1886 par la construction entre Poulseur et Sprimont d'un chemin de fer vicinal. La ligne Poulseur-Chanxhe-Sprimont ouverte aux marchandises en 1887 et aux voyageurs en 1888 est prolongée jusqu'à Trooz (via Damré, Conémont, Louveigné et Les Forges) avec la construction d'une gare au pied de la côte des Forges. Le tronçon Damré-Trooz n'étant pas très actif, il est supprimé en 1938. Celui Poulseur-Sprimont sera supprimé en 1965. Le ‘Chemin de Fer de Sprimont“ (CFS) exploite actuellement à Damré une partie de l'assiette de l'ancien vicinal avec son chemin de fer-musée (chemin de fer à voie étroite).


  • Andoumont